Formation : « être en contact avec d’autres territoires est extrêmement encourageant »
Après une 1re promotion de 7 territoires formés par TZCLD au 2e semestre 2019, 10 projets émergents constituent la 2e promotion formée entre décembre 2019 et mai 2020. Retour sur ces deux promotions alors que la troisième est lancée début mars avec 6 territoires.
« Notre territoire avait déjà bien engagé le travail autour du projet, mais la formation nous aide à y voir plus clair sur la méthodologie et la planification des différentes étapes, elle nous invite à nous situer, explique Armelle Martin, vice-présidente de la Communauté d’agglomération du Grand Guéret, qui fait partie de la 2e promotion de territoires émergents formés par TZCLD entre décembre 2019 et mai 2020. « Par exemple, nous n’avons pas encore mobilisé les acteurs économiques et les associations caritatives, les échanges avec les autres territoires nous ont confortés dans l’idée qu’il était primordial de les avoir à nous côtés. De même, nous avons saisi combien il était essentiel de construire le projet avec les personnes privées d’emploi si l’on veut qu’il ait du sens. » Même constat pour la Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay : « les deux premières journées de formation nous ont permis de prendre conscience de la nécessité de mettre plus de moyens humains à disposition du projet si nous souhaitions vraiment le faire avancer. Il a donc été proposé, en bureau communautaire, d’embaucher un·e chargé·e de projet », souligne Agnès Mercier, cheffe de service cohésion sociale. « Les échanges avec les autres territoires de la promotion et l’équipe de TZCLD nous a aussi conduit à revoir le périmètre géographique du projet, nous nous sommes rendus compte que notre choix initial n’était pas optimal, car le territoire n’était pas assez mixte », poursuit-elle.
Outiller et échanger
Les onze actions de formation suivent les phases méthodologiques du projet et partent des besoins et des actions menées par les territoires de la promotion. Les acteurs du projet qui interviennent (équipe nationale, associations fondatrices de TZCLD, territoires habilités…) éclairent ainsi les expériences des projets émergents. « Les échanges avec le territoire habilité de Mauléon sur la communication autour du projet et avec le chargé de communication de TZCLD sur la charte graphique et les outils nous ont fourni des informations pratiques très utiles pour mieux communiquer en fonction des cibles, pour susciter l’adhésion… », salue Armelle Martin. « L’un des objectifs du parcours est d’outiller les territoires avec des supports concrets de pilotage qu’ils s’approprient : plan de communication, tableau de bord de suivi du projet… », précise Gersende Georges, responsable de la formation au sein de TZCLD. « Ce parcours nous a donné confiance et les moyens techniques d’être à l’aise avec tous les aspects du projet, estime Viviane Martins-Baltar, adjointe au maire de Tournus, qui a fait partie de la première promotion TZCLD. On repart avec un contenu riche que l’on réinvestit aujourd’hui sur le territoire ». « Au-delà du gain d’efficacité apporté par le fait d’avoir des outils adéquats, il est intéressant que les territoires aient un référentiel commun car TZCLD est une démarche collective », souligne Eric Texier, membre de l’association Tope 5[1].
S’encourager et créer de l’émulation
Pour Agnès Mercier, « être en contact avec d’autres territoires via la formation est extrêmement encourageant : on partage les bonnes pratiques, les outils que certains ont adaptés ou créés… ». Armelle Martin souligne l’importance « du ‘côté promo’ : on est très contents de se retrouver et on poursuit les échanges au-delà des journées de formation ». « Il me semble que ce parcours est aussi un bon moyen de mettre tous les membres de l’équipe projet dans la même dynamique », ajoute Agnès Mercier. « Cela facilite aussi les liens avec l’équipe nationale et nous permet de savoir comment mieux se mobiliser en faveur de la 2e loi », remarque Armelle Martin qui est d’ailleurs en train d’organiser sur son territoire « une rencontre plus large avec les élus pour faire connaître le projet et insister sur l’importance de la 2e étape ».
Le parcours de formation en quelques chiffres
- 3 promotions depuis le lancement de l’organisme de formation : la 1re composée de 7 projets émergents formés entre juin et décembre 2019, la 2e de 10 territoires suivant le parcours entre décembre 2019 et mai 2020, la 3e avec 7 territoires formés entre mars et juillet 2020. Une 4e sera lancée à la rentrée 2020.
- Entre 2 et 3 personnes de chaque territoire suivent le parcours, dont, pour certains territoires, une personne privée d’emploi impliquée dans l’équipe projet. À l’instar d’Eric Texier, membre de l’association Tope 5 : « désormais je suis identifié comme personne ressource pour le projet et, comme je suis au même niveau qu’elles, les autres personnes privées d’emplois viennent me questionner plus facilement ».
- 11 actions de formation composent le parcours : 7 en présentiel (à Nantes, à Paris et sur un territoire habilité) et 4 à distance via une plateforme e-learning.
[1] Association qui regroupe les communes de Cenon sur Vienne, Colombiers, Naintré, Scorbé-Clairevaux et Thuré.