Le modèle économique d’une entreprise à but d’emploi (EBE) reste un objet de l’expérimentation. En effet, on ne peut tirer de conclusions trop hâtives tant que les effectifs d’une EBE ne sont pas stabilisés et l’exhaustivité atteinte à l’échelle du territoire. Les enseignements seront donc tirés sur le long terme. Par ailleurs, le modèle économique d’une EBE dépend de ses supports d’activité et de leur nature (prestations, production, mise à disposition de personnel…), il est donc difficile de parler de modèle économique unique.
La majorité des charges d’une EBE réside dans sa masse salariale car elle crée de nombreux emplois. Le modèle économique d’une EBE est mixte : les produits et services vendus génèrent un chiffre d’affaires et, en fonction de ses besoins, l’EBE est également subventionnée pour couvrir partiellement les charges liées à la production de nombreux emplois supplémentaires. Par ailleurs, une EBE peut recourir aux financements de droit commun notamment en phase d’amorçage : fonds propres, investissements, trésorerie…
Une EBE est une structure de l’économie sociale et solidaire à but non lucratif : elle recherche la pérennité économique de la structure lui permettant de poursuivre sa mission de production d’emplois. Lorsque l’activité permet de dégager des bénéfices, ceux-ci sont réinvestis dans l’objet de l’entreprise.
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