Si le fait d’occuper un emploi dans une entreprise à but d’emploi (EBE) peut permettre à une personne qui a été privée durablement d’emploi de trouver ensuite un emploi au sein d’une entreprise dite “classique”, une EBE n’a pas pour mission d’être un “sas” vers l’emploi, comme le sont les structures d’insertion par l’activité économique (SIAE).
Cette différence de mission impacte le fonctionnement de l’EBE : ses moyens sont dirigés pour produire les emplois supplémentaires et durables manquants sur le territoire. Elle embauche en CDI de droit commun des personnes privées durablement d’emploi du territoire sur proposition du comité local pour l’emploi (CLE) du territoire. Une EBE est ainsi complémentaire aux actions de “tremplin” vers l’emploi, notamment menées par les SIAE.
Une personne salariée par une EBE peut rester dans l’EBE ou la quitter pour occuper un emploi dans toute autre entreprise, établissement public, etc. si l’occasion se présente. Après une longue période de privation d’emploi, occuper un emploi en CDI au sein d’une EBE permet souvent aux personnes de valoriser, réactualiser et développer leurs compétences et de reprendre confiance en elles à travers les activités qu’elles réalisent. L’association des entreprises du territoire à la gouvernance du projet contribue également à défaire les préjugés sur les personnes privées d’emploi et à lever les freins que les employeurs ont vis-à-vis des personnes considérées comme éloignées de l’emploi.
Pour aller plus loin : L’insertion par l’activité économique et le projet TZCLD : des logiques complémentaires pour la suppression de la privation d’emploi sur notre page Les docs.