Face au trouble et l'inquiétude, nous savons pour qui et pourquoi nous nous engageons

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Depuis dimanche 9 juin, nous sommes entré·es dans une période trouble. Avec ce trouble, c’est l’inquiétude qui croît et qui règne. Nombre d’entre vous, dans les territoires, m’ont adressé des messages en ce sens. Cette inquiétude est compréhensible et fondée, je la partage. La raison en est simple. Partout où l’extrême-droite est arrivée au pouvoir, que ce soit dans des municipalités ou à la tête de coalitions nationales, elle a toujours œuvré de la même façon. Loin des discours sociaux qu’elle affiche pendant sa conquête du pouvoir, une fois installée, elle s’attaque systématiquement à l’État-providence. Elle sape l’assurance sociale en général et les dispositifs dédiés aux plus pauvres en particulier. Elle invente une ligne de fracture entre ceux qui méritent de recevoir les deniers de l’État et ceux qui doivent en être privés.

C’est parce que nous sommes dans ce moment trouble et d’inquiétude qu’il nous faut être clair·es et solides. Pour cela, parce que nous travaillons depuis longtemps, nous ne sommes pas démuni·es. Nous sommes équipé·es. Nous avons des boussoles : nos valeurs, nos convictions, notre charte des fondamentaux et cet horizon essentiel que nous nous sommes fixé, l’exhaustivité. À la “préférence nationale” nous opposons la préférence sociale. À l’individualisme égoïste, nous opposons le collectif inclusif. À l’exclusion, nous opposons la solidarité et la fraternité. Au rejet de l’autre et au racisme, nous opposons l’ouverture et l’universalisme. Chez TZCLD, nous savons qui nous sommes et nous savons pourquoi et pour qui nous nous engageons. Nous savons ce que nous défendons et nous ne sommes pas désarmé·es face à ce qui nous arrive. Nous avons une responsabilité : ne pas céder au fatalisme et nous mobiliser.

Aujourd’hui, un sursaut républicain doit avoir lieu et nous devons toutes et tous y prendre notre part. Ce sursaut devra porter haut nos ambitions. Nous devons réalimenter l’espoir dans les territoires car, malgré notre action, l’éradication de la privation durable d’emploi ne suffit pas, seule, pour faire reculer les préjugés. D’évidence, il va nous falloir faire plus. À mon sens, il va nous falloir réinvestir le secteur de l’éducation populaire et de la culture car comme l’a écrit un jour le Conseil national de la résistance, “résister c’est créer et créer c’est résister”.

Laurent Grandguillaume

Président de l’association TZCLD

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