Sortie du confinement : les EBE reprennent progressivement leurs activités
Enrichies par l’élan de solidarité révélé pendant le confinement, les activités développées par les entreprises à but d’emploi (EBE) avant l’épidémie reprennent petit à petit et en toute sécurité ! Zoom sur les 10 territoires déconfinés.
Comme beaucoup d’entreprises en France, les entreprises à but d’emploi ont rouvert leurs portes à une partie de leurs salariés le 11 mai dernier. Pour que cela soit possible et que chacun puisse travailler en toute sécurité, les directions d’EBE, en collaboration avec les salariés, ont mis en place des protocoles sanitaires. À XIII Avenir (Paris 13) par exemple, des référents en charge de faire respecter les gestes barrière ont été désignés. Quant aux salariés d’Inserfac EBE (Thiers) et d’Emerjean (Villeurbanne), ils ont été formés avec la médecine du travail au respect de ces mêmes gestes. Pour respecter la distanciation sociale requise, des roulements sont effectués entre les salariés de certaines EBE, comme à Actypoles (Thiers).
Les activités reprennent, celles développées pendant le confinement perdurent
Les activités redémarrent petit à petit dans les EBE. Les salariés d’Actypoles ont repris l’entretien des espaces verts et ceux d’Emerjean les travaux dans les jardins de l’EBE. À Jouques, c’est le chantier « agro » qui a vu ses salariés revenir pour évacuer les déchets verts des habitants, ainsi que l’activité ménage et entretien pour accompagner la reprise des entreprises du territoire. Le démantèlement de menuiseries est de nouveau opérationnel à Mauléon et les épiceries sont rouvertes à Colombelles et Tourcoing.
Parce qu’il faut continuer à se protéger du Covid-19, certaines activités développées pendant le confinement se poursuivent. On fabrique toujours des masques à Mauléon, à Colombelles et à Villeurbanne, où la certification Afnor est en cours pour Emerjean. À Prémery, la mairie continue de faire appel à l’EBE 58 pour distribuer les bulletins communaux qui informent les habitants sur les dispositions liées à l’épidémie. Quant à XIII Avenir, elle a fait habiliter son atelier de réparation de vélo pour faire partie de l’opération Coup de pouce vélo !
Travailler autrement et préparer « l’après »
Dans bien des EBE, comme dans la plupart des entreprises aujourd’hui, cette reprise est coordonnée grâce à des réunions d’équipe en visio-conférences. Ces échanges hebdomadaires permettent de garder le lien avec celles et ceux qui sont toujours en télétravail ou qui ne peuvent pas revenir travailler mais qui souhaitent rester en contact avec leur équipe. Le travail à distance reste la donne pour une partie des salariés, comme à Actypoles où les couches et lingettes en tissu se fabriquent à domicile ou à l’Esiam (Mauléon) pour la confection de masques. À Paris, ce sont les sessions de formation qui s’effectuent à distance : démarrées pendant le confinement, elles se sont intensifiées depuis quelques semaines.
Dans les EBE, les mois de confinement ont permis de prendre du recul et de réfléchir à des sujets de fond : développement de nouvelles activités, réflexion sur les filières, sensibilisation au handicap, formation et montée en compétences des salariés… Riches de ces réflexions et prêtes à les mettre en oeuvre, les EBE vont retrouver petit à petit un rythme de croisière. Les embauches ont même repris, notamment au sein de La Pioche (Métropole européenne de Lille) qui a accueilli une nouvelle personne pendant le confinement.